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domingo, 3 de abril de 2011

Georges Brassens - "Heureux qui comme Ulysse"; "Les copains d'abord"; "l'Auvergnat". Tres bellas canciones para calentar el alma en esta mañana lluviosa de domingo

"Heureux qui comme Ulysse" - Georges Brassens



Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paisajes
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées
Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la libertéLa liberté
Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi
Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paisajes
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées
Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Quand c'en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi


"Les copains d'abord" - Georges Brassens



Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord

Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la littérature
N'en déplaise aux jeteurs de sort
Aux jeteurs de sort
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds
Mais des amis franco de port
Des copains d'abord

C'étaient pas des amis de luxe
Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodome et Gomorrhe
Sodome et Gomorrhe
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boétie
Sur le ventre ils se tapaient fort
Les copains d'abord

C'étaient pas des anges non plus
L'Évangile, ils l'avaient pas lu
Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors
Toutes voiles dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C'était leur seule litanie
Leur credo, leur confiteor
Aux copains d'abord

Au moindre coup de Trafalgar
C'est l'amitié qui prenait l'quart
C'est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse
Qu'leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit des sémaphores
Les copains d'abord

Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait à bord
C'est qu'il était mort
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l'eau n'se refermait
Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore

Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord


"l'Auvergnat" - George Brassens



Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid.

Toi qui m'a donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermés la porte au nez.

Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un feu de joie...

Toi, l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.

Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim.

Toi qui m'ouvrit ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeuner.

Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un grand festin...

Toi, l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.


Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui, sans façon,
D'un air malheureux m'a sourit
Lorsque les gendarmes m'ont pris.

Toi qui n'a pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir rammené.

Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un grand soleil...

Toi, l'étranger quand tu mourras
Quand le croc-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel.

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